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Las Herederas
(Les Héritières) |
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Las Herederas, de Marcelo Martinessi, 2018, 1h 38min, Drame, Paraguay, avec Ana Brun, Margarita Irún, Ana Ivanova.
Site web Ibermedia - Bande annonceSynopsis : Asuncion, Paraguay 2013. Chela (60 ans), riche héritière, a mené la grande vie pendant 30 ans avec Chiquita (61ans) . En tant qu’héritières de familles prospères, elles ont reçu assez d’argent pour vivre confortablement sans avoir besoin de travailler Mais l’héritage commence à diminuer. Avec le temps qui passe et la situation économique, leur relation s’use et devient une suite de longs silences. Cela se complexifie quand Chiquita doit faire face à des poursuites judiciaires pour ne pas avoir payé des dettes et doit aller en prison. Alors qu’elle n’a pas conduit depuis des années, Chela accepte de faire le taxi pour un groupe de riches femmes âgées de son quartier et fait la rencontre de la jeune et charmante Mara. A ses côtés, Chela prend confiance en elle et cherche à ouvrir un nouveau chapitre de sa vie. Le film sera présenté par Mélanie Guillon, de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, chercheuse, spécialiste des cultures paraguayennes contemporaines et de la situation des populations LGBTI au Paraguay. Contexte historique : Dans les années 60 et 70, alors que quelques pays d'Amérique latine racontaient leurs propres histoires sur grand écran, le Paraguay est resté invisible. La construction d'une cinématographie dans ce pays est donc aujourd’hui un défi majeur pour la génération de Marcelo Martinessi. Lorsque ce dernier a écrit l’histoire de Chela et Chiquita, il a voulu créer un dialogue avec cette période d’obscurité et avec une société qui ne veut pas changer. Le metteur en scène confie : "Le coup d’État le plus récent (2012) a montré qu’il y a toujours eu une sorte de complicité entre notre petite- bourgeoisie et les régimes autoritaires. Les nouveaux leaders « démocratiques », qui partagent désormais les bénéfices de la corruption et du trafic de drogue, ont eux aussi besoin de cette complicité pour inspirer les mêmes peurs et maintenir les mêmes silences. Personnellement, je m’intéresse à la vie quotidienne au sein de la classe dirigeante. Il n’était pas pertinent de placer Les Héritières à un moment précis de notre histoire politique puisque la sensation de vivre dans une prison géante reste la même. Aussi, ce film est fait essentiellement sur ce sentiment d’enfermement." Le réalisateur et scénariste paraguayen, Marcelo Martinessi. Ses courts-métrages autour de la littérature et de la mémoire ont été présentés dans divers festivals internationaux. Il a été directeur exécutif de la télévision publique de son pays depuis 2010 jusqu’au coup d’État de juin 2012. Capturant le traumatisme de son pays au cours de ce chaos politique, il a écrit et réalisé ‘La Voz Perdida’ et remporté le prix du meilleur court métrage au Festival de Venise en 2016. |